AMOROSA | Bruxelles sur Scènes

Né d'une grande histoire d'amour sous le nom initial de Rosa Quartet, Amorosa est un groupe de musique multiculturel basé à Bruxelles portant – porté par une voix qui chante et déclame l’amour en français et en portugais et nous entraine dans sa poésie entre la chaleur des rythmiques brésiliennes et l’élégance des harmonies du jazz.

Cette voix, c’est celle de la chanteuse, autrice-compositrice française Stéphanie Scultore. Corps et âme du projet, elle vit à Bruxelles depuis plus d’une dizaine d’années. Son héritage musical métissé entre les grands chanteurs à texte, le son du flamenco, que venaient jouer des gitans chez ses parents en Camargue et le jazz, la mène au Brésil dont elle embrasse la musique et la culture.

Amorosa, c’est aussi le fruit de sa rencontre (à la ville comme à la scène) avec le guitariste de jazz, musique brésilienne et compositeur, Matteo Carola.

Ils se rencontrent entre deux voyages à Rio de Janeiro et forment ensemble le cœur d’Amorosa.

C’est principalement à deux qu’ils écrivent les morceaux, en composant ensemble, ou en se complétant lorsque l’un écrit la musique et l’autre les paroles. Se joignent à eux leur complice de longue date Mathieu Robert au saxophone soprano (Mathieu Robert et Mario Gana), le contrebassiste brésilien Fil Caporali (Commander spoon, Synestet) et Falk Schrauwen, aux percussions (Sylvie Kreush, échos of the zoo, compro oro).

Leur premier album intitulé « Chorando Sim » (littéralement « En pleurant ») voit le jour en 2019. Réalisé par Rudy Coclet (Arno, Dominique A, An Pierlé) l’album plante le décor en racontant, à travers des compositions originales en français, et des adaptations de morceaux traditionnels de samba, les bouleversements d’une rencontre amoureuse.

Leur musique est intime, généreuse. Tantôt volubile, tantôt calme. Elle tire sa singularité de sa façon de mélanger les genres, les textures, les registres, tant au niveau musical qu’au niveau des textes qui nous livrent des histoires personnelles sous forme de dialogues, poèmes ou légendes tandis que la liberté de jeu et d’interprétation de chacun, nous emporte vers un ailleurs aux allures familières et pourtant inconnues.

Lors d’un de leur voyage au Brésil, ils découvrent le conte de l’auteur brésilien Jorge Amado « O gato malhado e a andorinha sinhá, uma história de amor » qu’ils décident d’adapter en musique. Ils composent et écrivent alors toute une pièce musicale en français, inspirée des rythmes de la région de l’auteur, originaire de Bahia, et créent en 2021 pour le jeune public, le conte musical GATO.

De nouveau en studio, un deuxième album qui portera le nom de « Petit Soleil », est en préparation et attendu pour début 2024. Un aboutissement de 3 ans de travail qui réunira 11 compositions, toutes en français (une en portugais), qui outre toutes leurs influences, portent l’empreinte des musiques du nordeste, du choro et des rituels populaires. Dans cet album, inspiré de près ou de loin par la naissance du fils du guitariste et de la chanteuse et quelques mois plus tard la mort de la mère de celle-ci, chaque chanson évoque en filigrane quelque chose du ciel. Hommage plein d’amour et d’humour au cycle de la vie, à ceux qui viennent et ceux qui nous précèdent, « Petit Soleil » symbolise la force vitale et célèbre à la façon des gitans (en chantant et en jouant) les personnes qui nous sont chères et nous peuplent à chaque instant.

Un album plus personnel, à la fois intime et universel qui nous prouve que, comme nous, la musique, qu’elle soit brésilienne ou non, est un art du métissage, héritage des rencontres qui nous peuple et nous transforme.